Quelques Films très courts

The job

un film de Jonathan Browning

(Etats-Unis)

[Grand Prix]


Cat man do

un film de Simon Tofield

(Angleterre)

[Prix Animation 2D/3D]


Naître ?

un film de Clément Martin

(France)

[Prix de l’Originalité]


Une histoire louche

un film de Rudi Rosenberg

(France)

[Prix du public]


Amélie’s Matrix

un film de Clément Tonelli

Paris (France)

Amélie est de retour, et elle n’est pas contente


Contre la montre

un film de Mickaël Le Meur

(France)

A 10 secondes près


Eskimo

un film de Alexandre Louvenaz

(France)


La mère à boire

un film de Claude Brie

(Canada)


Génération blasée

un film de William S. Touitou

(France)


Arthur Kreutz

un film de C. Bencherif & M. Broizat

Villeurbanne (France)

Diagnostic erroné


Bad day, good day, bad day

un film de Noah Pink

(Canada)

Il y a des jours avec et des jours sans...

Compte rendu de la 10ème édition du Festival International des très courts

180 secondes. C’est tout le temps qu’il faut à un habile réalisateur pour raconter une bonne histoire.

Présentés les deux, trois et quatre mai dernier un peu partout dans le monde, le Festival international des très courts rassemble et présente les meilleures productions de moins de trois minutes, peu importe leur genre (drame, comédie, suspense) ou leur approche du médium (animation, DIY, vidéoclip).

Pour les cinéastes, l’exercice permet de parfaire leur technique narrative, leur sens du punch et d’expérimenter avec la forme. Pour les cinéphiles, il s’agit d’une opportunité unique (annuellement) de visiter une cinquantaine d’univers filmiques différents en moins de temps qu’il n’en faut pour visionner Meet Joe Black.

Comme dans tous programmes de courts métrages, ce ne sont pas toutes les entrées qui sont bonnes... certaines sont excellentes. C’est le cas du film de Tom Browning intitulé The Job. Le réalisateur américain transpose la problématique des travailleurs étrangers à la It’s a Free World dans le monde des affaires. Ici, ce sont des comptables, programmeurs analystes et administrateurs qui, cravates aux cous, mallettes aux mains, se battent pour une place dans une camionnette qui les amènera au travail. Rien d’étonnant à ce qu’il se soit mérité le premier prix du jury.

Toutefois, The Job ne représentait pas le seul court intéressant de la 10ème édition du Festival des très courts. Des films français comme Naître de Clément Martin (prix d’originalité du jury) et La fin du monde de Vivien Floris se démarquèrent du lot par leur approche visuelle inventive et la poésie de leur narration.

Le programme offrait aussi une place de choix aux films d’animation. Cat Man Do, un joli court en noir et blanc aux allures de comic strip montrant comment un chat malicieux s’y prend pour réveiller son maître, mérita à son créateur, l’anglais Simon Tofield, le prix d’animation du jury. Départager ce dessin animé de l’excellent Oktapodi réalisé par une armée d’élèves de l’école d’animation française Gobelins, ne fut certainement pas facile. Dans une séquence rappelant les scènes d’action endiablées et le style visuel charmant du studio Pixar, une paire de petite pieuvre échappent de façon spectaculaire à leur destin culinaire. Ce film étudiant à la facture professionnelle détonne aux côtés de productions DIY à la Kino.

Des nombreuses réalisations de ce genre se démarqua le sublime Cap Nord. Pendant deux minutes, un touriste photographe (Julien Herisson) tente de prendre un cliché de sa dulcinée. Or, l’arrière plan change 40 fois, présentant 40 panoramas à couper le souffle visités par le couple. Un tour de force pour ce tour d’Europe.

Certains courts empruntaient les atours du vidéoclip. C’était le cas de Le café, un dessin animé illustrant le propos de la chanson de Oldelaf et Mr. D. En sons et en images, le travail de Stephanie Marguerite et Emilie Tarascou, représente un avertissement hilarant sur les dangers de la surconsommation de caféïne.

Enfin, bien que ça ne corresponde pas à l’expérience de découvrir en bloc, en groupe et au grand écran cette avalanche de courts, vous pouvez regarder à l’unité seul devant votre écran d’ordinateur, les participants des neuf éditions précédentes, en visitant le site Trescourt.com. Bons visionnements.

De la Tunisie au Canada, en passant par la France et par 12 autres pays, les amateurs du film très court seront réunis pour la présentation de leurs films au Festival international des films très courts.